Mémoire

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Voyage au Chili et en Bolivie, du désert d’Atacama au Salar d’Uyuni, à travers des paysages animés par la mémoire. Une mémoire que Guillaume J. Plisson met en lumières, questionnant nos rapports au temps.
Série d’images réalisée avec Dario Arce Asenjo, anthropologue Franco-uruguayen, vivant à Montevideo.

La mémoire anime le temps et illumine les cieux.

Dans le décor privilégié des vallées de la mort et de la lune, les formes des roches déchirent un ciel limpide et surpeuplé d’étoiles. C’est autant sur le temps que dans l’espace que s’inscrivent ici les sillons lumineux du lightgraff.

Credits

Photographies et créations lumineuses :  Guillaume J. Plisson

Texte : Dario Arce Asenjo

Nous avons conduit cette expérience jusqu’à un lieu magique et réservé à quelques privilégiés : le plateau de Chajnantor, où se trouve l’ALMA (Atacama Large Millimeter Array), à 5.000 mètres d’altitude. Ici les radiotéléscopes scrutent le ciel, en quête de corps stellaires dont nous ne percevons que la mémoire et qui nous projettent pourtant dans le futur.

En Bolivie, le salar d’Uyuni, recouvert d’une fine couche d’eau en cette saison appelée invierno altiplanico, devient le plus grand miroir du monde. Ici le temps et l’espace se reflètent mutuellement dans un métissage d’illusions optiques.

En Bolivie, le salar d’Uyuni, recouvert d’une fine couche d’eau en cette saison appelée invierno altiplanico, devient le plus grand miroir du monde. Ici le temps et l’espace se reflètent mutuellement dans un métissage d’illusions optiques.

Au cœur des exploitations de salpêtre de Humberstone (Chili) et de Santa Laura, classées au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, le temps est resté suspendu au milieu du XXe siècle. De gigantesques bâtiments abritent les restes de machineries infernales fabriquées en Angleterre, et jouxtent les villages désormais fantômes, reliquats d’une épopée industrielle qui s’est achevée.

L’aridité exceptionnelle de la région, considérée comme la plus sèche au monde, a permis la conservation quasi intacte, ces usines et cités-dortoir perdues dans le désert. Ainsi va la gloire du monde, et ces lieux, tout comme l’immensité des cieux de la région de San Pedro de Atacama, invitent à méditer sur l’éphémérité.

A Calama, nous sommes allés à la rencontre de Violeta et Ana, membres de l’Association de Familles d’Exécutés et Détenus Disparus Politiques. Leur quête pour retrouver les restes de leurs maris et parents dans le désert pendant 18 années, se reflète dans celle des astronomes qui cherchent les traces de calcium dans les corps célestes. La mémoire révèle ainsi l’indissociable continuité entre l’espace et le temps. Leur combat pour que justice soit rendue, nous rappelle que le passé n’abrite pas seulement ce qui a été, mais aussi ce qui aurait pu être. De même, le futur n’abrite pas seulement ce qui arrivera, mais aussi ce qui pourrait advenir.

A Chacabuco, ce sont les mémoires de la dictature de Pinochet (1973-1990) qui sont mis en lumière. Cette exploitation salpêtrière a été utilisée comme camp de prisonniers en 1974, et à la mémoire du passé industriel vient s’ajouter celle du douloureux passage de plus de 1200 hommes, victimes de la répression fasciste.

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Caractéristiques

Images réalisées en une prise de vue, sans retouche.

Edition : 5 exemplaires

Papier Baryté

Différents formats sont proposés

Signée et numérotée

Merci de me contacter pour tout renseignement complémentaire.